| | Nous pensons à Henri Pézerat, toxicologue, humaniste, décédé en 2009. Chercheur au CNRS, il a été un pionnier de la lutte contre l'amiante. Il était préoccupé des effets de la pollution des Ets Gerber sur la santé des habitants. Nous avons bénéficié de ses conseils, et de ses encouragements. Son nom ne sera pas au fronton de notre école, mais restera dans nos pensées.. |
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L'entreprise était une usine de régénération par distillation de solvants provenant des industries de l'automobile et de la peinture. Elle réceptionne aussi des produits qu'elle ne peut pas traiter ( huiles usagées , huiles solubles ). La capacité de traitement déclarée était de 20 t/j pour les solvants et de 15 t/j pour les autres produits. La colonne de distillation en était le principal équipement. Beaucoup de produits ou de résidus étaient lagunés. On peut compter jusqu'a 10000 fûts stockés sur le site. En 1967 une explosion fait deux morts et déclenche un incendie qui durera neuf jours. Notre village fera l'actualité des médias et sera l'objet de l'émission de Michel Péricard "La France défigurée". En 1972,un arrêté de suspension provisoire d'activité prescrit aux Ets Gerber d'évacuer les fûts pleins et les résidus entreposés dans les fosses. La majorité des fûts seront enterrés, les lagunes comblées, à la vue de tout le monde. En 1975, la Préfecture autorise la reprise d'activité sans se demander ou sont passés les fûts! Les enjeux étaient ils donc si importants? L'activité reprendra de plus belle jusqu'en 1984 ou des analyses de l'eau potable indiquent qu'elle est pollué entre autres produits par du tetrachlorure de carbone (143 microgrammes / litre, 50 fois le seuil toléré ). La proximité du captage AEP ( à 100m du site, de ses lagunes, et de ses fûts enterrés) aurait pu susciter des interrogations, mais non. Huit ans, c'est encore le temps qu'il faudra pour décider de fermer l'entreprise Gerber et pour commencer la dépollution. De1972 à 1992, 20 ans pendant lesquels les fûts se sont oxydés, percés, et ont répandus leurs poisons dans les sols.
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1992: Excavation tri et enlèvement de 3686 fûts et aménagements hydrauliques.
1993-1994: Résorption des déchets sur place, démantèlement des installations vétustes et études sur la pollution résiduelle. 1997-2000: Traitement sur le site de 10650 t de terre, évacuation en décharge de 5850 tonnes de terre. . Une société française est choisie sans appel d'offre pour traiter sur place les terres. Elle utilise un procédé franco-français, en expérimentation, cinq fois plus cher que des procédés classiques allemands éprouvés. La machine finira à l'agonie. Réalisation d'une Etude Détaillée des Risques et nouvelle étude sur les scénarii de traitement de la pollution résiduelle.
2001: Nouvelles études destinées à quantifier et caractériser la pollution résiduelle et à définir le devenir du site sur la base de l'EDR. La réalisation d'une reconnaissance géophysique, la mise en place piézomètres, des analyses de l'air et de l'eau, des démantèlements de dalles en béton suivis de reconnaissance à la pelleteuse sont effectués. Ces investigations montrent que 2000 futs restent enterrés sur le site.
2003: La version final de l'EDR conduit au scénario du maintien en place de la source de pollution en misant sue la dégradation naturelle des polluants (évaluée à 156 ans). C'est aussi le moins cher. Ce choix sera présenté à la CLI et en réunion publique le 9 janvier 2004 à Sermaise.
2007: Surveillance des eaux souterraines Arrêté préfectoral du 10-01-2007. Des servitudes restreignant l'usage des eaux souterraines sont instituées.
2009:La DRIRE a proposé à M le Préfet de demander au ministère de poursuivre la surveillance de la qualité des eaux souterraines et de l'air ambiant.
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Pendant 30 ans les habitants de Sermaise ont respiré de l'air polluée par la colonne de distillation et les différentes lagunes. De 1970 à 1983 le réseau d'eau potable a été contaminé par différentes substances notamment du tétrachlorure de carbone. Tout le monde comprend les conséquences que peuvent provoquer sur des périodes aussi longues de telles substances sur la santé. Sur la tentative de dépollution du site, 15 millions d'€ dépensés pour 3700 fûts enlevés et 15000 tonnes de terres polluées traitées. 2000 fûts restent en place et les deux nappes phréatiques sont dans l'attente de la lente dégradation naturelle des polluants.
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Va t'on laisser le site dans cet état 150 ans? Quel est le statut des milliers de tonnes de terres polluées, sous bâches, stockées sur la friche? Le démantèlement des installations. Tout le monde peut constater qu'il n'est pas terminé. De nouvelles techniques de dépollution ont vu le jour, notamment, par les plantes. Pourquoi ne pas les appliquer à Sermaise? (remédiation, ici une société parmi d'autres). Le suivi de la dégradation naturelle des polluants ne peut être effectué que par le suivi des eaux souterraines. Suivi qui ne semble pas avoir été effectué en 2010 et 2011. Enfin, la CLI (Commission Local d'Information) n'a pas été convoquée en 2009, 2010, 2011, 2012 par M le Maire. Les autorités en charge de ce site ne veulent pas communiquer sur l'évolution de la pollution.
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+Vidéo Gerber. Des habitants responsables s'émeuvent. Une vue globale du site à l'époque. Le laxisme des autorités.
Des combines, le déversement du contenu des fûts, sur les routes environnantes, dans les fleuves, ou enterrer les fûts.
En fin de vidéo, vous avez quelques images sur la dépollution.
Page235, Audrey Huré indique que les résultats obtenus peuvent s'avérer à l'avenir peu compatibles avec le comportement réel du site et que pour fournir des informations valides aux décideurs des analyses des eaux sont nécessaires ainsi que de nouvelles investigations sur la source.
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